La Proie - 1
- Eric Wild

- 20 déc. 2019
- 17 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 mai 2020
Pour écouter en musique:
L’éclat de son sourire m’allège autant qu’il m’emporte. Sa bouche rouge incandescente me happe tout entier ne laissant à ma conscience que de rares bribes de liberté pour entendre les notes lointaines d’un saxophone et sentir la brise légère de cette soirée d’août nous caresser. Elle se tient droite, sensuelle, féminine, tout à la fois proie et prédactrice, se jouant de moi et de ce désir que je ne parviens pas à contenir. Il faut dire que sa minirobe à paillettes dorées qui laisse aux regards le plaisir d’admirer ses longues jambes terminées par de si hauts et fins talons ne m’aide pas à me reprendre et à redevenir ce chasseur qu’un instant j’avais cru être. Chaque mouvement de sa tête engendre l’ondulation d’une longue chevelure dont certaines mèches viennent caresser des seins en poire si peu abrités par un décolleté ravageur. Comment aussi peu de tissu peut-il produire tant d’effet? Peut-être est-ce simplement ce corps parfait, ce sourire incandescent ou ces yeux bleus à la fois moqueurs, joueurs, provocants et invitants qui ont eu raison de mes sens ce soir.
Dans un mouvement félin, elle tend son bras de danseuse pour saisir sa caipirinha et savoure lentement ce doux nectar brésilien. L’excitation sexuelle qui s’est emparée de moi ce soir dès que nous sommes sortis pour nous rendre à pieds dans le bar d’un hôtel de luxe dont la terrasse surplombe le Golfe, et alors que les regards parfois envieux, parfois jaloux, souvent prononcés l'enveloppaient, s’intensifie. Cette soirée n’est pas une soirée parmi toutes celles de ce mois d’août où la fête, le plaisir et le sexe ont toujours été présents; c’est la dernière de cet été festif. Le programme n’est pas franchement arrêté encore alors que nous discutons de la journée passée, de la fellation dont elle m’a gratifié sur notre paddle, perdus à quelques centaines de mètres d’une plage presque bondée et épiés du haut d’un bateau voisin par un couple de touristes belges éberlués. Une seule chose est sûre ce soir, nous fêterons notre départ comme il se doit.
Le pouvoir de l’été.
C’est elle qui me soumet l’idée. Cette idée qui depuis deux semaines étend ses tentacules perverses dans son esprit et anime ses envies. Cette idée qu’elle a gardée pour elle, secrètement, attendant le moment propice pour me la dévoiler. Je la vois si joueuse, en parfaite connaissance de l’effet qu’elle produit alors qu’elle l’énonce. Je ne suis pas surpris un instant, son petit manège ces derniers jours ne m’ayant pas échappé. Il m’a d’abord amusé plutôt qu’excité, tant l’improbabilité de la concrétisation était flagrante. Puis, au fil des jours, les probabilités se modifiants sensiblement, mon vice s’est emparé de ce jeu pour en espérer une fin digne d’une dernière soirée.
Elle - “Que dirais-tu de demander à Eric de se joindre à nous ce soir?” “Nous pourrions aller danser tous les trois aux Caves du Roy plus tard dans la nuit?”
Aucune innocence feinte dans ses propos. Elle ne me ferait pas l’affront de penser que je n’ai rien remarqué notamment lorsqu’une minute après l’avoir rencontré elle me glissait un “Il est vraiment pas mal lui”. Elle a même sans aucun doute accentué le jeu ces derniers jours sachant que j’observais et l’excitation que cela induirait pour nous deux.
Pauvre Eric. Ce beau médecin trentenaire, ami d’enfance, dont le regard fut mis en cage sans procès aucun dès qu’il se posa sur les courbes soyeuses de ma douce qu’il découvrait sur cette plage de pampelonne où nous avons nos habitudes et dont le mini bikini string dû le heurter de plein fouet. Toujours le pouvoir intriguant du peu de tissu. La sentence nous a été connue bien avant qu’il n’en prenne conscience lui-même. Elle l’a décelée dans la première seconde, si habituée qu’elle est de produire cet effet sur les mâles et sur certaines femmes. Moi, quelques secondes à peine plus tard, à force d’avoir assisté, témoin partial et concupiscent, à la mise en cage de tant de mâles dominants soudain devenus proies qui s’ignorent. Ce jour-ci, sur la plage, mon ami d’enfance, mon partenaire de beach volley, était séduit par la beauté sensuelle que je lui présentais, par ma douce.
Rien ne se serait sans doute passé ce soir si le malheureux n’avait pas voulu relever le défi qui se présentait à lui, non pas en séduisant ma douce, notre amitié était bien trop ancrée pour cela, mais en jouant le jeu de la drague pour voir s’il pouvait parvenir ne serait-ce qu’à effleurer l’intérêt d’une si belle jeune femme. Qu’elle n’ait pas encore ses trente ans a peut-être contribué lui faire commettre cette grossière erreur de s’aveugler en ne réalisant pas qu’il était proie et non chasseur malgré ses quelques années de plus. Elle, dont l’intelligence surpasse son incroyable beauté, y a vu, je l’ai su sur l’instant, la promesse d’un jeu distrayant. Dans d’autres circonstances, j’aurai pu avoir pitié de lui, mais je sais que ce soir il n’y aura pas victime plus consentante.
Dix jours durant, le jeu s’est poursuivi. La journée, sur la plage où nous avons nos habitudes, où notre bande d’amis se retrouve, joue au beach volley, s’amuse le soir tombé. Il ne cessait de la regarder, de la détailler, de la dévorer d’un regard enfiévré. Il faut dire que sa peau bronzée, si peu couverte par ses différents bikinis, affolait tous les mâles présents au grand dam de leurs femmes qui tentaient maladroitement de masquer la jalousie qu’elles éprouvaient à la vue de cette nouvelle arrivée éclipsant la plus sexy d’entre elle et dont la puissance sexuelle en émanant menaçait d’emporter leurs chers et tendres mâles castrés.
Plus rare étaient celles qui partageaient le désir des hommes de la voir s’abandonner à leurs caresses, ou inversement, mais il était évident que certaines se caresseraient le soir à côté de leur époux dans le but de chasser cette idée perverse qui désormais les hantaient. Elle en jouait, se nourrissait de cette tornade de sensualité qui emportait les sens de tous ceux qui avaient le privilège de la côtoyer.
Quiconque réduirait son étourdissante sensualité à la volupté et à la perfection de ses courbes, à son regard bleu intense plus enflammant que les instas d’Emily Ratajkowski, à ses lèvres invitantes plus explosives qu’un cocktail molotov, à la douceur de sa voix plus espiègle que celle de Miou Miou dans les valseuses, manquerait tristement et impardonnablement le cœur du feu qui l’anime et qui embrase son entourage quel que soit son sexe. Tout ceci n’est que l’expression d’une âme née pour la sensualité. Au cœur de son être vibre un instrument inconnu, source d’une onde de plaisir, de féminité pure, de désir, si dévastatrice qu’elle pourrait faire fondre un diamant. Cette onde, elle a appris à la contenir, à la façonner, à la diriger, à l’exploiter, à en jouer. Et cet été, le bel Éric en est la cible coupable.
Comment pourrait-il plaider son innocence après ces journées et ces soirées où il saisissait chaque prétexte pour frôler la peau de ma douce, l'enlacer, tenter de la faire rougir par quelques mots déplacés. Comment pourrait-il prétendre ne rien avoir vu venir lorsque, dansant avec lui dans les clubs privés parsemant Saint Tropez, chaque soir dans une tenue aussi courte que possible (et dieu sait qu’à Saint-Tropez, l’été, le possible n’a que pour seule limite la nudité… Et encore), elle jouait lascivement de son corps pour le pousser vers la folie, lui faire perdre ses repère de mâle a priori dominant et l’enfermer dans la voie du plaisir à venir qu’elle avait prévu dès le premier jour pour lui? Comment pourrait-il être surpris lorsque lors de ses rares moments de lucidité, il tournait son regard vers moi, peut-être dans la crainte d’une réaction de ce sentiment qui m’est inconnu, la jalousie et n’y trouvait que jeu, excitation, encouragement? Il n’y a pas de victime plus consentante qu’Éric cet été.
La sensualité de l’été
Elle me regarde, interdite, ne doutant pas de ma réponse mais se questionnant sur la raison de cette si longue hésitation. Elle n’a sans doute pas bien pris en compte encore la résonance qu’un tel jeu peut avoir pour moi et l’hésitation qu’il peut faire naître. Il ne s’agit pas ce soir, comme nous y jouons souvent, de séduire un ou plusieurs mâles inconnus au statut, pour nous, mi humain mi sex toy, pour que je puisse admirer ma douce les éreinter mais bien d’amener dans nos jeux libertins un de mes amis. La nuance est importante pour qui ne crie pas son mode de vie à son entourage. Mais l’idée est excitante. D’autant plus que cette fois, cet homme lui plait vraiment. Loin de me rendre jaloux, la savoir être réellement attirée par cet homme démultiplie mes envies de l’offrir, de la partager. Elle le sait. Rien de mes désirs ne lui échappe. Elle les devance toujours. Peut-être un jour la soupçonnerais-je de m’instiller des fantasmes à mon insu pour ensuite me donner l’impression de me découvrir une nouvelle fantaisie à partager avec elle. Ce jour n’est pas venu.
- “Je me demandais quand tu te dévoilerais, heureux que ce soit ce soir”.
Une étincelle ou plutôt une explosion allume son regard. De joueur, il s’emplit de vice, d’envies, de sensualité, de sexe, pur, intense et sans limite. La réponse lui a visiblement plu. A cet instant je rêve de me jeter sur elle, relever cette robe si légère dévoilant ainsi son intimité laissée libre comme à son habitude, et la prendre sauvagement, sans ménagement, sans me soucier aucunement des regards atterrés qu’un tel geste déclencherait. Je puise dans tout l’héritage génétique de mon humanité pour me retenir et canaliser ce désir insoutenable vers mon regard, qui, nul doute, lui renvoie la même étincelle que celle ayant déclenché cette poussée bestiale.
Je lui tends alors mon téléphone après avoir composé le numéro de notre proie. Elle le saisit, amusée et excitée. C’est ce moment qu’elle choisit pour écarter indécemment ses genoux ne laissant aucun doute sur la liberté de sa chatte ce soir. Étant assis sur de confortables canapés blancs, séparés par une table basse en verre, le serveur à l’honneur de remarquer cette liberté et manque de peu de plonger dans la piscine avec son plateau et ses cocktails patiemment préparés. L’homme assis un peu plus d’un mètre à côté de moi et dont le regard s’égarait de plus en plus souvent sur ma douce et son décolleté, n’écoute définitivement plus la call girl qu’il a pourtant si cher payée pour l’accompagner ce soir. Il pleure sans doute intérieurement d’avoir dépensé autant pour cette russe si fade et de me voir ainsi avec celle qu’il aurait volontiers payé le triple pour pouvoir lui baiser les pieds.
- “Allo? Eric, c’est Océane, je suis avec Marc, tu fais quelque chose ce soir? ….. Tu ne préfères pas plutôt nous rejoindre pour boire un verre et aller aux Caves et faire la fête? … Dépêche toi alors, rejoins-nous à l’hôtel de Paris”
Le “dépêche toi alors” a été formulé avec une lascivité équivalente à un hurlement pour un homme normalement constitué. Le shoot d’adrénaline qu’Eric a dû recevoir lorsque ces mots l’ont heurté de plein fouet me rappelle celui qui m’avait fait éclater le cœur lors de notre premier rendez-vous, dans ce bar du 8ème arrondissement où nous nous étions donnés rendez-vous quelques heures seulement après ce match sur Happn. Toutes ces femmes baisées, dominées, toutes ces maîtresses d’un soir, d’un midi, d’une semaine ou plus s’étaient tout d’un coup évanouies lorsque qu’Océane, dans sa robe pourpre toute sage d’employée modèle, avait poussé la porte de ce qui deviendrait le lieu de naissance de nos jeux mais surtout de notre amour.
Elle ne dit pas un mot, pose le téléphone sur la table basse qui nous sépare, croise ses jambes attirant ainsi mon regard sur les talons aiguilles qu’elle porte si simplement. Une fois mon regard planté dans le sien, après avoir gravi non sans difficulté chaque centimètre de son corps, elle relève légèrement son menton tout en penchant imperceptiblement sa tête sur la gauche, laissant ainsi ses longs cheveux sauvages couler en cascade le long de son épaule et caresser son sein gauche très légèrement dévoilé. Je ne suis plus certain d’être assez humain pour résister à l’impulsion bestiale déclenchée par ce stimulus qu’elle maîtrise parfaitement et contre lequel je n’ai jamais trouvé de vaccin, ni n’ai jamais voulu en trouver d’ailleurs.
- Elle : “Osera-t-il?”
Je suis pris d’un rire nerveux causé autant par sa question dont la réponse est si évidente que par besoin de défouler une partie de la tension sexuelle. Cette deuxième partie est un échec.
- Moi : “Tu sais mieux que moi qu’il n’a plus le choix depuis que tu as jeté ton dévolu sur lui. Il n’a plus rien maîtrisé depuis ce jour. Et c’est cela qui t’excite tout autant que l’aboutissement de nos deux queues te pénétrant dans quelques heures”.
- Elle, un rien amusée, relevant légèrement un sourcil : “Qui t’a dit que ta queue me baiserait ce soir?”
Je ris plus fort encore. Elle m’aime car je suis le seul homme qu’elle n’a jamais réussi à dompter ainsi. Je me nourris de l’onde dévastatrice de sa sensualité plutôt que d’en être la victime. Nos vices et nos sensualité couplées nourrissent simplement notre couple.
Par jeu, elle fait semblant une seconde d’être vexée, me reprochant d’être trop sûr de moi. Mais c’est ce trait de caractère et ma capacité à résister à ses assauts qui la font mouiller à cet instant même. Je vois sa respiration s’accélérer et son regard soudain se charger d’électricité. Ses tétons sont durs je n’en doute pas, ses cuisses trempées. A son tour, la bestialité l’assaille. Qu’elle la maîtrise encore quelques heures, le jeu ne fait que commencer.
C’est là qu’elle me surprend.
- “Il n’arrivera pas avant un bon quart d’heure. Et ce n’est pas que je n’aime pas ce cocktail mais j’ai besoin de plus avant qu’il arrive”.
Toute sa grâce s’exprime dans sa façon de se lever, de me regarder de haut puis, se tournant vers notre voisin dont les yeux étaient posés sur elle sans discontinuer depuis quelques instants, réussissant presque l’exploit de vexer sa partenaire tarifée, de lui dire d’une voix plus ferme qu’il n’aurait voulu l’entendre :
- “Pourriez-vous je vous prie garder un oeil sur mon sac, mon amant et moi devons nous absenter quelques minutes?”
Rouge cramoisi, ayant parfaitement saisi le sens de cette absence annoncée, il ne peut qu’opiner du chef pour marquer l'acceptation de cette injonction.
Sans attendre sa réponse, elle a déjà parcouru quelques mètres, ses hanches ondulant exagérément pour attirer les quelques regards qui l’auraient dédaignée, les paillettes dorées de sa courte robe accentuant l’impression de félinité et reflétant les lumières colorées qui ont remplacé celle du soleil qui se sera couché sans avoir eu la chance d’assister à ce spectacle. Le son jazzy, entêtant du saxophone enveloppe ses pas chaloupés. Je me demande, ainsi que tous ceux qui l’observent plus ou moins discrètement, si elle ne danse pas plutôt qu’elle ne marche. Chaque pas est exécuté avec une telle perfection qu’il pourrait être un mouvement d’une chorégraphie complexe réalisé par une danseuse étoile. La grâce s’exprime si simplement dans son mouvement. A chaque pas, un observateur se mue en nouvel admirateur. Je réalise soudain qu’hormis la douce musique qui enveloppe les fêtards en devenir, les conversations cessent à son passage. La tension qu’elle crée devient palpable et ne se dissipera pas chez certains avant qu’il n’aient pu jouir d’une façon ou d’une autre à l’aboutissement de leur soirée.
Evidemment, je la suis. Comment pourrait-il en être autrement? Elle me surprend encore en ne choisissant pas de se diriger vers les toilettes mais en prenant le couloir menant aux suites. La porte battante passée, je la découvre adossée au mur du couloir, sa jambe droite relevée de telle sorte que son pieds repose également contre le mur, sa cambrure affriolante ainsi mise en valeur.
Nul besoin de parler, je m’approche d’elle, son parfum m’envahit. Elle aime les parfums de plage l’été. Ses mains caressent ma chemise blanche et descendent doucement jusqu’à la ceinture de mon pantalon. Autant par envie que par réflexe, j’approche mes lèvres de son cou offert mais elle se dérobe, l’air sévère, me faisant ainsi comprendre que je ne suis que son jouet. Je ne résiste pas, j’aime être son jouet, parfois. Ses mains baladeuses caressent mon sexe déjà outrageusement bandé au travers de mon pantalon. Je bande depuis si longtemps que j’ai l’impression qu’un simple effleurement sur mon gland me fera jouir. Ses doigts glissent et saisissent ma braguette pour l’ouvrir. Mon sexe jaillit alors déjà humide d’excitation. Elle aime sentir ce jus précoce sur ses doigts et ses lèvres. Elle me saisit tout entier et commence à me branler doucement. Elle porte ses doigts trempés de mon jus à sa bouche pour les lécher tout en me fixant dans les yeux. Je tente une nouvelle fois de m’approcher pour l’embrasser mais sa main se pose sur mon torse pour m’en empêcher. Elle glisse alors son dos le long du mur pour porter sa bouche à hauteur de ma queue. Sa langue s’enroule autour de mon gland recueillant ainsi cette excitation préliminaire. Cette douce caresse se poursuit, m’arrachant des gémissements de plaisir assez peu discrets. Puis sa bouche se referme avec gourmandise sur ma queue y laissant l'empreinte de son rouge à lèvre d’un rouge vif comme pour marquer son territoire.
Elle me suce avec délectation, caressant de sa main mes boules remplies de foutre, alternant les coups de langues, les succions plus ou moins prononcées aux enfournement profond de ma queue épaisse et longue jusqu’au fond de sa gorge. J’aime la voir sur le point de suffoquer ainsi avant de lâcher mon sexe trempé pour cracher dessus et me branler encore. Après quelques minutes de ce traitement délicieux sa main me branle plus fort et sa bouche me happe plus puissamment. Debout, mes doigts dans ses cheveux, mes mains suivent le mouvement de sa tête tandis que je prends l’initiative de lui baiser la bouche alors que l’orgasme que je retiens depuis le premier coup de langue est proche de se libérer. Elle sort brutalement ma queue de sa bouche tout en me branlant tout aussi brutalement, plonge son regard au fond du mien, ouvre ses lèvres dont le rouge se trouve désormais sur ma queue et m’invite ainsi à me vider. Mon jus jaillit par saccades tant sur ses lèvres ouvertes que dans sa bouche, coulant sur ses doigts retenant mon sexe prisonnier. Elle ne cesse de le branler jusqu’à ce que la dernière goutte ait coulé sur sa peau ou dans sa bouche. Son regard toujours planté dans mon âme, elle avale ma jouissance avant de sucer ma queue toujours dure une dernière fois.
Elle se relève, se recoiffe, de ses doigts recueille le sperme autour de ses lèvres pour le sucer avant de saisir un mouchoir pour s'essuyer la main. Je reste debout, hébété, vidé. Je remarque alors qu’elle avait gardé son rouge à lèvre dans sa main gauche, en prévision de cet instant où elle devrait rougir à nouveau ses lèvres.
Toujours pas un mot échangé. Elle ne me regarde même pas, reprend sa démarche féline vers la porte battante puis notre canapé où son sac se trouve toujours. Je ne saurai dire combien de minutes se sont écoulées. Marchant derrière elle, je la vois s’approcher de notre place et, ce faisant, frôler notre aimable voisin. Sa main se pose sur son épaule, glisse dans son cou vers l’autre épaule et, sans se soucier de l’escort, elle glisse un baiser sur la joue du gardien de sac en lui susurrant un “merci” à l’oreille. De dos, je le vois se raidir. Son imagination qui a dû tourner à plein régime se trouve ainsi stimulée par l’odeur de sperme qu’il n’a pu ignorer lors de cet échange furtif. Il se vengera sur la demoiselle ce soir, nul doute que cela lui coûtera un extra.
Les plaisirs de l’été
Nous reprenons nos places et commandons un nouveau cocktail. Je suis plus excité encore qu’avant cette pipe surprise. Je désire ma douce. Il en va de même pour elle. Je sens presque le délicieux goût de son excitation sur ma langue tant j’y ai goûté.
Quelques minutes après cet intermède, Eric entre sur la terrasse. Toujours élégant, il nous cherche du regard ou plutôt devrais-je dire, cherche Océane du regard. Me trouvant face à la porte, il me voit en premier. Je discerne un sourire un brin crispé sur ses lèvres alors qu’il s’approche. De là où il est il ne peut voir que la longue chevelure d’Océane. Il arrive à sa hauteur, pose la main sur son épaule dénudée et, chose inhabituelle pour ce séducteur compulsif, bredouille un bonsoir gêné. Je me retiens de rire mais pas de sourire, compatissant à son désarroi de chasseur commençant à douter de sa position de force. Océane, lève négligemment la tête vers lui, ne se lève évidemment pas et se contente de dire mi amusée mi fâchée:
- “Tu ne t’attends tout de même pas à ce que ce soit moi qui me lève pour t’embrasser?”
Il rit enfin, se décrispe et se penche vers elle pour déposer deux bises un peu trop appuyées, pour un ami, sur les joues de ma douce. A-t-il senti le parfum de notre escapade lors de ces bises? Je ne saurai le dire. Je le vois rougir et comprends qu’en se penchant il a eu une vue plongeante sur les seins de ma douce. Il doit déjà bander. Alors qu’il se dirige sur le canapé pour s’assoir à côté de moi, Océane lui intime l’ordre de s’assoir plutôt à ses côtés tout en se décalant légèrement afin d’être sûre qu’il puisse admirer sa robe étincelante autant que son absence de longueur. Interdit, il hésite, se tourne vers moi comme pour chercher une autorisation qu’il n’a pourtant jamais sollicitée lors de ces derniers jours de drague.
- Moi: “Je suis sûr que tu as à coeur de satisfaire madame! Elle pourrait se vexer si tu hésitais une seconde de plus”.
Le double sens de mon propos semble lui avoir totalement échappé. Il est sans aucun doute parfaitement perturbé par la déesse sensuelle qui l’invite à ce rapprochement. Nous qui avons si souvent dragué ensemble dans notre jeunesse où l’un comme l’autre nous servions de notre arrogance comme arme de séduction, je m’amuse de sa nouvelle gauchitude. Je réalise alors seulement qu’il n’a jamais été libertin, que ce monde qui est le nôtre lui est inconnu en dehors de youporn ou de ses fantasmes et que le scénario qui se dessine petit à petit pourrait l’effrayer.
La discussion s’engage alors, légère, conversation de vacances. Il se détend peu à peu tout en étant visiblement de plus en plus captivé par ma douce. Il cherche bien à s’échapper de son emprise ne serait-ce que par crainte de ma réaction mais n’y parvient pas. Et pour cause, elle déchaîne son art. Chaque effleurement est une démonstration de séduction. Le jeu de sa chevelure, l’alternance de regards complices, joueurs, rieurs, sa main aux longs ongles rouges se posant sur la cuisse de notre proie pour appuyer un rire, un argument ou simplement un regard, l’emportent. Il est hypnotisé à son insu. Je me dis que son état de fascination est tel qu’elle pourrait le faire s’endormir d’un coup ou lui faire faire le chien sur la terrasse qui commence à se vider. Elle va parfois peut-être un peu vite comme lorsqu’elle demande abruptement comment il trouve sa robe ce soir en relevant ses cheveux sur la nuque le forçant à la détailler du regard. Il frôle l’arrêt cardiaque. Je m’amuse de ce jeu, les sous-entendus se font plus pressant sur le type de soirée que nous affectionnons. Elle évoque tout à tour le strip poker avec nos amis, voisins, coquins et même l’une de ses meilleures soirée dans un château près de Paris où près de deux cents personnes s’étaient retrouvées pour faire la fête. Rien de particulier là dedans si ce n’est lorsqu’elle évoque l’absence de limite à la fête et tout le “plaisir” qu’elle y a trouvé.
Au second cocktail pour lui, ses inhibitions semblent peu à peu s’estomper. Il touche à son tour plus souvent ma douce, allant même inconsciemment jusqu’à poser parfois sa main sur sa cuisse avant de la retirer vivement comme s’il s’était brûlé. En réaction à ces premiers assauts timides, elle écarte légèrement les cuisses de telle sorte qu’il est maintenant impossible qu’il n’ait pas pu constater l’absence de tissu protégeant ce qu’il souhaite goûter depuis dix jours. Alors qu’il prend confiance en lui, que nous plaisantons sur la beauté des jeunes hommes nous ayant mis une raclée au beach volley l’après-midi même et qu’Océane décrit ce qu’elle a aimé chez ces joueurs luisants et musclés, le piquant au vif, elle lâche une bombe qui manque de le faire retomber dans un état catatonique. Elle nous explique en effet que si elle avait dû coucher avec une personne présente lors de ce match pathétique (de mon point de vue) elle aurait couché avec la copine de l’un de nos adversaires. Il n’est pas sûr d’avoir compris, lui demande de répéter puis les choses étant plus claires, se tourne vers moi, incrédule, m’interrogeant du regard.
- Elle: “Qu’est qu’il y a? Ça te choque que j’aime coucher avec des femmes? Je te pensais plus open!”
- Moi :”Chérie, il n’est pas choqué, juste quelque peu déboussolé. Ça va Eric? toujours avec nous?”
- Elle, posant sa main sur sa cuisse, dangereusement près de son sexe dont la dureté est parfaitement visible : “Eric, si ça peut te rassurer, j’aime plus encore les queues!”.
Le rire qui la saisit est franc, profond et délicieux. Eric est perdu, je lis dans son attitude qu’il ne sait plus si elle se joue de lui, l’allume, se moque de lui ou si simplement elle n’a rien à cacher. S’il la connaissait il saurait que c’est ce qui la caractérise le plus. Au-delà de sa perfection à mes yeux, et visiblement ce soir à de nombreux autres, un seul mot suffit non pas à la décrire mais plus entièrement à l’exprimer : Liberté. Elle est simplement libre. Plus libre qu’une étoile qui, elle, ne peut s’arracher à l’attraction de son trou noir; plus libre qu’une fleur sauvage sur les flancs d’une montagne qui ne peut découvrir la douceur d’une brise marine. Rien n’a de prise sur elle que sa propre échelle de valeurs, aucun regard, aucun jugement, elle est son propre juge. Cette liberté s’étend à tous les aspects de sa vie et la rend si unique que je ne peux me retenir de ressentir une bouffée d’amour sincère au milieu de l’excitation perverse qu’elle anime en nous emportant tous les trois dans son rire.
- Elle: “J’ai envie de danser!”
To be continued... soon...







Commentaires